Création et goût de soi.

Du temps, qui ne rêve pas d’avoir du temps . De l’espace pour sentir son souffle, entrer, sortir, cette danse musicale entre soi et le monde .

Goûter à ce rien en nous qui contient tout, temple sacré, espace de création intérieur, où le rêve construit notre futur, à travers la qualité de notre présence, de notre reliance au monde. Créer, créer une disponibilité attentionnelle à ce qui est , acceuillir notre contenu émotionnel et laisser émerger le changement en nous , et par résonance, dans notre vie. La vie est mouvement, le mouvement une danse intérieure qui attire ce dont nous avons besoin et transforme , composte , ce qui est obsolète, limitant , quand nous sommes présent, quand nous invitons cette disponibilité.

Nous sommes des êtres créateurs dès lors que nous nous relions , que nous nous ouvrons à la création, à la vie en nous , à nos polarités. Pour se faire, nous avons besoin de temps, de rendez- vous avec nous , sans bavardage, sans écran , sans projet. Nous créons alors une ouverture, un ponds entre le tout vivant et le vivant en nous. Nous revenons à la communion entre notre vie intérieur et le monde extérieur, unis par l’énergie Universelle, l’energie Sacrée . Dans cette présence, nous faisons l’expérience du sacré en nous (ça crée en nous) , nous sommes guidés à poser l’action la plus appropriée à notre mieux -être , à notre évolution.

C’est de racine et de silence que les humains ont besoin de retrouver aujourd’hui. Par racines, j’entends, de relation avec la terre en eux, qui passe par l’humilité de se laisser porter, soutenir par la terre, écouter ; par l’humilité de se laisser transformer, enseigner par la vie, par les cycles de la nature. Tout est à porter de main, tout est en nous, le manque est une fabrication mentale, utile pour nous manipuler.

S’encrer, s’incarner dans notre chair en prenant appuis sur la terre , en étant réceptif, pour y découvrir notre être , avec ses ombres, avec sa lumière, et , avec amour, avec bienveillance, soigner nos racines , notre relation au vivant. De part la qualité de notre enracinement, de notre relation à la terre , nous construisons notre maison corps. Nos fondations deviennent solides, nous pouvons grandir , nous élever , unir les différents domaines de notre vie, émotionnel , mental, spirituel. Nous ne sommes plus compartimentés, dissociés, influencés de ci de la.

Dans notre verticalité, nous sommes ouverts au mouvement de la vie, à notre vérité, à la danse sacrée (ça crée) de la vie, nous servons la vie avec goût et bonté, de manière juste et singulière .

S’incarner , c’est dire oui à la vie, au mouvement, au changement, en acceptant les moments d’inconfort que ce changement génère , en étant curieux et confiant des expériences que la vie nous offre pour notre évolution.

Soigner ses racines , c’est aussi prendre connaissance des répétitions transgenerationnelles , non pour les juger mais pour les transformer en conscience à l’interIeur de nous , afin de transmettre cette conscience au monde et aux générations futures.

S’offrir du temps, se donner de l’espace, écouter, c’est peut- être cela le luxe au 21 ième siecle . Un luxe non marchadable, un luxe à la portée de tout le monde, dévoilant notre vrai pouvoir, celui de créer notre monde selon nos rêves et non plus selon des croyances de peurs , bien entretenues par une propagande marchande, basée sur le manque et la dépendance, le rapport de force et la compétition.

S’arrêter, ralentir, ne serait -ce que 30 mns par jour , pour se relier à son espace intérieur , donner notre attention à nos pieds en relation avec la terre , à notre corps , notre peau, nos muscles , nos articulations, nos organes, se déposer , respirer, s’enraciner, c’est le défi de notre siècle si nous voulons retrouver nos forces, notre capacité à nous ressourcer , notre pouvoir créateur .

Carole Mazzoni

Canalsouffle.com

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